Waouuuuhhhhh !
What a fucking match ! (En français: « Quelle agréable et douce rencontre avons-nous vécue là nom d’un louveteau poilu et soyeux ! … »
Car le match entre Les Loups d’Angers et Caen hier fut bien le sommet annoncé entre deux des grands favoris au titre. Un sommet ?… Que dis-je ! Un véritable monument ! Un pic ! Une péninsule ! Une montagne ! Un Everest !
Dans une salle une nouvelle fois superbement préparée par les bénévoles du club, ornée des calicots de France TV présente pour l’occasion, 500 amoureux de ping s’étaient donc entassés comme des harengs dans une tonne pour encourager David et sa meute dans leur quête du Graal. 500 mordus dont 50 joyeux caennais cancannant et bruyants qui avaient repeint de leur élégant maillot rouge la moitié de la tribune, habillant cette rencontre d’une formidable ambiance de kermesse ! Jean Moulin hier, pleine comme un oeuf, c’était Bercy ! C’était Bollaert ! C’était le Weeeeuurld Traiiiide Saiineteur ! Et le match des supporters, qui dura lui aussi 3h30 sans débander ou presque, fut aussi beau et aussi serré que celui des vedettes de la PRO A ! Chapeau les normands pour votre performance, vous serez toujours les bienvenus chez nous :).
L’enjeu était immense, et Joao qui entra dans l’arène pour le hors-d’oeuvre face à l’italien Niagol STOYANOV n’en avait sans aucun doute que trop conscience !
Pâle comme un linge, tendu comme la corde du même nom de la mère Denis (ex Vedette mondiale du hard-bat, dotée elle aussi d’un coup droit dévastateur qu’elle assénait en rafales sur ses pauvres draps fraîchement lavés en guise d’entraînement), « O Monstro », fébrile en diable, se fit tout d’abord manger par Niagol au grand désarroi des 450 supporters bleus (pas tous bleus il est vrai, mais ça m’arrange comme ça). Des fautes en pagaille, et pas un seul point remporté sur les « rallyes », son point fort habituellement. Au point que pas une projection de nuage ne sortit des machines à fumée pendant presque 2 sets, des appareils pourtant remplis à ras-bord de l’onéreux liquide censé se transformer en panaches irisés pour saluer chaque merveille de point du portugais !… Il faut dire que Niagol jouait à merveille.
Contracté, stressé et ne pouvant s’appuyer sur son habituelle technique, Joao appliqua donc avec une grande lucidité la règle des 3 « C » chère aux ibériques: Cabeza, Corazon y Cojones !
Le match fut âpre, haché, tendu, stressant, terriblement serré et nerveusement épuisant ! Un truc de dingues, Hampus m’avouant même après match qu’il n’avait jamais vécu une tension pareille autour d’une partie.
Et si on eut l’impression que Stoyanov avait toujours été un poil devant pendant 5 sets, c’est finalement Joao qui remportait la mise en ayant mis ses « C » sur la table: 11-9 à la belle !!! Quel combat !
Ce début idéal pour les Loups n’entama toutefois pas l’ardeur ni le moral des Caennais et de leurs supporters ! Et Antoine Hachard, pourtant assez facilement défait par Jon au match aller, remit rapidement les pendules à l’heure, renvoyant le suédois sur le banc en quatre petits sets dans une explosion de maillots rouges ! Un Hachard brillant, intelligent et solide, qui profitait d’une sorte de nonchalance de notre « Bourrinator » préféré (lui aussi sans doute un peu rattrapé par la pression) pour égaliser au score.
1 partout à la pause et balle au centre: la tireuse à bière toute neuve pouvait déverser ses flots mousseux de houblon pour rafraîchir les corps et les esprits.
Puis 2-1 après que Wolfgang Amadeaus Ouaiche eut dominé un excellent Bastien, dans un match spectaculaire à souhait où le double champion de France fit admirer son exceptionnel talent de défense haute et de jeu à mi-distance ! Quel régal ! Bastien fit pourtant un super match, et eut même 2 balles de 2 sets à 1 qui auraient sans doute pu changer l’issue de la rencontre s’il en avait converti une. Sa chance était passée. Mozart continua son récital à 6 mètres de la table, le postérieur collé aux bâches, écoeurant son adversaire, et ne fut plus inquiété dès lors.
Un voile glacé recouvrit alors 90% de l’assistance. (je veux bien sûr parler des 450 supporters angevins pour les nuls en math…)
Pour résumer, à ce moment là, ça sentait franchement le boudin.
Et puis vint la remontada !
Grâce à la raquette de Joao tout d’abord, qui avait retrouvé ses jambes, son bras gauche et ses esprits.
Enfin relâché, déterminé et concentré comme jamais, et malgré la perte du 2ème set, « O Topspino Rapido » prenait logiquement en 4 sets serrés le meilleur sur Antoine HACHARD , au terme d’une superbe rencontre cette fois très enfumée, la faute à la fébrilité de l’opérateur des machines, au bord de l’apoplexie devant tant de suspense, qui déclencha une éruption de CO2 à quasiment chaque point de l’angevin.
Et grâce au panneau de stop de Jon ensuite (pour les non-initiés, il a pour originalité de jouer avec une raquette hexagonale ;).
C’est bien simple: le bûcheron suédois fit de STOYANOV du petit bois, des allumettes suédoises… mais sans phosphore, sans aucune chance donc de faire la moindre étincelle !
Et pourtant le caennais a tout essayé !
Je sers court ?… je prends en brin en flip.
Je sers long ?… je prends un zingue.
Je démarre en rotasse ?… je prends une brique en contre-top !
Je démarre fort ?… je prends un scud en bloc !
Je remets long très coupé ?… je mange un énorme caramel !
IN-JOU-ABLE notre viking préféré ! Inoui. Incroyable. Improbable. Exceptionnel !
11-3 / 11-4 / 11-6 en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.
JON, y’a pas à tortiller, c’est vraiment un phénomène !
Alors, la salle explosa de joie et les boîtes à fumée vidèrent leurs réservoirs en de longues fumerolles qui envahirent les travées.
Les Loups pouvaient entamer fièrement leur danse rituelle en chantant le traditionnel « Loups d’Angers, Allez allez allez, allez allez allez, allez allez allez ! etc, etc…) et recueillir une longue standing ovation de leurs supporters, ils l’ont sacrément méritée ! Que du bonheur !
Si Les Loups reprennent virtuellement la tête du championnat à 3 journées de la fin grâce à cette performance, rien n’est évidemment joué.
Vendredi les attend une sacrée partie de manivelle à Hennebont, une équipe qui ne nous a jamais réussi ces dernières saisons et où la victoire relève toujours de l’exploit. Avant de recevoir Rouen le 10 juin. Et de se déplacer à Saint-Denis pour finir. En beauté nous l’espérons.
Bref, pas du mou de veau.
Nous verrons bien.
En attendant, ne boudons pas notre plaisir et savourons notre bonheur d’avoir assisté à l’un des plus beaux matchs de PRO A jamais joué !
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